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UN COOPÉRANT VOLONTAIRE AU SÉNÉGAL !

27 mai 2013

Souvenirs d'Afrique : Malaria et tue-mouches sénégalais !

Salut à tous,

Tue-mouches 002

   Dans les pays tropicaux subsistent de nombreuses maladies, et l’une d’elle, la malaria fait des ravages partout au Sénégal, et même dans la région de Saint-Louis où pourtant, se situant dans une zone semi-aride.

Symptômes de la malaria !

   Quand un moustique infecté pique une personne, le parasite peut s’infiltrer dans la circulation sanguine et se rendre jusqu’au foie, où il peut croître et se multiplier. Pendant que le parasite se trouve dans le foie, aucun symptôme n’est visible et la personne ne se sent pas nécessairement malade.

   Le parasite peut rester dans le foie pendant aussi peu qu’une semaine, ou encore pendant plusieurs mois ou années. Quand il quitte le foie, le parasite pénètre dans les globules rouges et continue de croître et de se multiplier. Les globules rouges éclatent et libèrent le parasite, qui s’attaque à d’autres globules rouges. C’est alors que les symptômes de la malaria peuvent commencer à se manifester.

   La plupart des personnes qui se font piquer par un moustique impaludé commencent à présenter des symptômes entre 10 jours et 4 semaines plus tard. La malaria provoque souvent des symptômes pseudo-grippaux comme ceux-ci :

• fièvre, tremblements, frissons, maux de tête, douleurs musculaires, sueurs et fatigue.

   Elle peut aussi causer des nausées, des vomissements, la diarrhée, une anémie et un ictère (jaunisse). Sans traitement rapide, certaines espèces de parasites de la malaria peuvent également entraîner une insuffisance rénale, des crises convulsives, une confusion mentale, un coma et la mort.

   Et le problème principal rencontré est que peu de sénégalais ne ferment  les fenêtres de leurs maisons, et la plupart du temps, avec seul un petit rideau ne faisant effet que d’intimité, et bien entendu, les moustiques y entre comme dans un moulin, et infectent ses habitants.

   Ayant la chance de vivre dans une maison avec fenêtres et portes standards et avec moustiquaires, très peu de ces bestioles s’y aventuraient, mais comme il suffit d’une seule piqure pour être infecté, il me fallait en faire la chasse continuellement, et quoi de mieux qu’un banal tue-mouches !

   Mais voilà, cet objet n’y est pas connu et la seule solution fut de rencontrer un cordonnier du secteur qui, après lui avoir apporté un manche fabriqué avec un support métallique de vêtements, et lui avoir expliqué ce que je voulais obtenir comme produit fini, me cousu tout simplement une section de cuir souple au bout de cette tige de métal… et comme vous pouvez le constater, par la photo ci-haut, rien de bien esthétique, mais tout de même extrêmement pratique, et un objet que je garde toujours en souvenir, et rarement  pour supprimer une mouche québécoise aventureuse…

 Pégé

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20 avril 2013

Souvenirs d'Afrique : Une petite marionnette qui fait des heureux !

Salut à tous, 

Marionnette

   Un des nombreux beaux souvenirs de mon séjour au Sénégal se rapporte tout simplement à mes contacts avec les jeunes de certains villages et...d'une tout petite marionnette ! Attendez que je vous raconte son histoire...

   En Afrique, les familles nombreuses sont un état de fait, et un jour, j'ai posé la question à un membre sénégalais de l'équipe de Plan International, à savoir pourquoi avoir tellement d'enfants, même dans les villages subsistants de peine et de misère ? Et il m'à répondu que pour les parents, avoir de nombreux enfants dans leur famille signifie une sécurité pour leur vieillesse, un genre de ¨fond de pension¨ et que parmi eux, il s'en trouvera toujours quelques uns rendus à l'âge adulte pour pouvoir les aider financièrement !

   Et dans certains des villages que je rencontrais régulièrement, dès l'arrivée de mon véhicule aux abords de l'un d'eux, une nuée de jeunes moussaillons, venaient à ma rencontre, le visage épanouie, heureux d'une visite d'un toubab (1) qui créait un changement passager dans leur vie de tous les jours car vous pouvez vous imaginer que les distractions sont peu nombreuses, les jeux pratiquement inexistants.

   Et pour garder encore quelques minutes dans leurs têtes ce plaisir éphémère, je m'amusais avec eux, surtout en utilisant ce qui était populaire chez nous, à cette période, un petit jouet très simple, le ¨freesbee¨ (3), objet volant qui semblait flotter dans les airs, et que chacun des jeunes essayait d'attraper au vol afin de pouvoir me le relancer et où, volontairement, en l'attrapant, je faisais semblant qu'il était trop lourd, et je tombais au sol, sur le dos, à leur grand plaisir,ou bien, un autre jeu amusant appelé pour une raison inconnue, ¨bitch¨, petit bâton d'environ 15 cm, placé à chaque extrémité sur de petits pierres, et avec un long bâton dont un bout était placé sous ce petit bâton, on envoyait ce dernier dans les airs pour qu'un des jeunes puisse l'attraper, et dans ce cas là, il pouvait venir me remplacer immédiatement pour continuer le jeu, sinon, si personne ne pouvait l'attraper au vol, celui qui le ramassait l'envoyait de cet endroit vers le long bâton couché au sol, et si le petit bâton expédié le touchait, il avait alors également droit de venir me remplacer, tout fier de sa nouvelle position vis à vis ses nombreux copains. Et bien entendu, après une première expérience heureuse de ce jeu dans un village, je laissais les deux bâtons en question afin qu'ils puissent continuer à s'amuser entre-eux.

    Lors de retour au pays à mi-temps de mon stage au Sénégal, commençait dans ma région un spectacle annuel de marionnettes, et je me procurai l'une d'elle, celle que vous pouvez voir en photo ci-haut, et que je rapportai à mon retour dans ce pays.

   Et vous pouvez vous imaginer la surprise de ces jeunes la première fois qu'ils aperçurent cette petite marionnette, que je manipulais avec mes doigts, lui faisant courber la tête, agiter les bras, et surtout, l'étonnement lorsque je disais quelques mots en (wolof) (2), comme si cela provenait d'elle...Ce petit spectacle inusité pour eux durait quelques minutes, avec autant d'enchantement pour les spectateurs que pour l'acteur, et à voir leurs visages tout heureux, et semblant toujours en redemander...

(1) - Toubab : Étrangers, Blancs   http://fr.wikipedia.org/wiki/Toubab

(2) - Wolof    : Langue ou dialect africain https://fr.wikipedia.org/wiki/Wolof_(langue)

(3) - Freesbee : http://fr.wikipedia.org/wiki/Frisbee

Pégé

26 février 2013

Des bébés plein les bras...

Salut à tous,  

Nouveau papa   Lors de mes nombreuses et régulières rencontres dans les villages de la périphérie de la ville de Saint-Louis, la plupart étaient mixes, c'est-à-dire les femmes et les hommes tous ensembles, chacun assis sur une simple couverture étalée sur le sol, et les mamans en profitaient souvent pour apporter avec elles leurs enfants, même en bas âge, et après la rencontre, plusieurs d'entre-elles restaient encore quelque temps, soit pour poser des questions plus intimes, soit pour me montrer leurs marmots. 

  Et vous comprendrez qu'en Afrique, les familles sont nombreuses, presque à la douzaine quelques fois, et l'une des raisons principales rapportées, est que même s'il faut les entretenir pendant de nombreuses années, ces jeunes deviendront à l'âge adulte,le poteau de vieillesse de leurs parents, leur ¨plan de retraite¨...

   Et comme la plupart des mamans du monde, ces mères sénégalaises étaient toujours fiers de montrer leurs jeunes, surtout à un toubab, c'est-à-dire un blanc, où dans les villages, il est très rare d'en rencontrer un, presqu'une curiosité lors d'une première visite.

   Et pour leur faire plaisir, de temps en temps, je leur demandais si je pouvais en prendre un ou même deux dans mes bras, histoire d'une photo que je promettais de leur montrer plus tard, après le développement de la bobine en place, et bien entendu, elles acceptaient avec grand plaisir car elles adoraient se faire photographier...

numérisation0004

   Et dans la première photo, vous remarquerez le sourire de ces dames, comme quoi, ce genre de participation de groupe se déroulait toujours sous le signe de l'acceptation, de la détente, et de la bonne humeur, ce qui s'avérait très valorisant pour la présentation et la reconnaissance de mon projet auprès de ces populations villageoises. 

   Et petit fait cocasse, dans cette même photo, provenant d'une rencontre dans le village de Merina Fall, je me suis aperçu à un moment donné que le bébé, tout probablement quelque peu impressionné de se faire photographier certainement pour la première fois, commençait à faire un petit pipi, et heureusement pour moi, ce petit relachement naturel est demeuré au niveau de mes mains... Ce qui a faire rire encore plus les mamans, et certainement que plus tard, tout le village sera au courant de cette situation tout à fait banale en temps normal mais exceptionnelle aujourd'hui... 

   Vous raconter ces petites anecdotes, après plusieurs années déjà, me les fait revivre comme si elles étaient toutes récentes, les photos aidant bien entendu, et surtout, un plaisir renouvelé !

Au plaisir,

Pégé

7 février 2013

Keur Abou Dia...une pépinière de village !

Salut à tous,  

   Dans le mandat de mon projet de valorisation des plants médicinales et comestibles, un volet qui me tenait vraiment à coeur était celui de valoriser le plus possible des petites pépinières de villages, afin que leurs populations puissent éventuellement se prendre en mains, continuer le travail amorcé durant mon séjour en terre africaine limité à deux ans !

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   Keur Abou Dia était l'un des plus petits villages que je visitais... à peine une dizaine de cases, et situé tout proche d'un autre village. Des gens sympathiques, ouverts aux idées nouvelles, posant de nombreuses questions lors de nos rencontres régulières, et d'ailleurs, l'un des premiers villages à accepter cette expérience d'implanter une pépinière à proximité de leurs habitations.

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   Car il me faut vous dire qu'entre faire miroiter les avantages d'une pépinière et son acceptation par un groupe, il y a tout un chemin à franchir : En discuter avec le chef du village, offrir les graines ou boutures de démarrage, s'assurer que l'eau est disponible eu quantité et en qualité, avoir suffisamment de végétation dans leur environnement immédiat pour avoir les matériaux nécessaires pour construire des clôtures protectrices contre les animaux domestiques en liberté. chèvres, moutons et ânes, etc...

   Et un facteur important à expliquer, ne pas leurs faire miroiter un jardin d'éden où tout y pousse quasiment tout seul !

   Dans les trois photos ci-contre, la première nous fait voir le responsable de la petite pépinière, la clôture fabriquée de branches, et en arrière-plan, un écran d'Eucalyptus (*), arbre utile, autant pour sa pousse rapide, son bois de chauffe, et ses qualités antiseptiques, insecticides, antiseptiques, comme désinfectant, etc...

   Dans la deuxième photo, mon homologue du moment, Alassane prépare le terreau pour le début de la plantation, sous le regard attentif du papa et de ses jeunes. Remarquez la précarité de la clôture face à la décision malheureuse éventuelle de quelques ruminants de venir se servir à même

numérisation0005 la ¨table¨bien garnie dans quelques semaines !

   Enfin, dans la dernière photo, la maman, et ses rejetons, et remarquez les sachets de terreau, contenant chacun une graine, technique utilisée afin de protéger les semences contre les petits rongeurs, plus facile à rationaliser l'eau et à y maintenir une meilleurs humidité, et une transplantation plus facile du plant adulte.

 

 (*) http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?doc=eucalyptus_hm

Pégé

26 janvier 2013

Une plage de rêve pour moi tout seul !

 

Plage -Saint- LouisSalut à tous,

   Posséder une plage immense pour soi, du beau sable fin à perte de vue, les vagues de l'Océan Atlantique qui viennent mourir à tes pieds, des mouettes qui voltigent gracieusement dans le ciel tout bleu, une ligne de cocotiers qui s'étirent presqu'à l'infini... voilà ce que la plage de Saint-Louis avait à m'offrir lorsque j'avais besoin d'un peu de détente, de ressourcement intérieur... et à quelques minutes seulement du Centre-Ville.

   Quoi demander de plus !

   Mais malheureusement, je dois vous avouer que je n'en ai pas profité bien souvent... À quelques reprises seulement : Tout d'abord du fait de mon travail régulier en brousse et du fait que malgré tous les avantages énumérés précédemment, la grande solitude, si sublime soit-t'elle, n'est pas dans mon caractère, et les quelques occasions où j'en ai apprécié sa beauté, c'est lors de rencontre de groupe , ou comme dans la photo ci-haut, la visite de Michel !

   En effet, cette longue plage borde la ville même de Saint-Louis, et ses débuts appartiennent aux pêcheurs qui en font leur pied-à-terre, avec barques et étalages de poissons séchant au soleil. En sortant de la ville, nous longeons le cimetière musulman, et en quelques dizaines de mètres, nous atteignons le début de ce que l'on appelle la Langue de Barbarie, un isthme ou une étroite bande de sable, séparant le fleuve Sénégal de l'Océan Atlantique.

   Ici, pas de problème de stationnement...Je laisse le Suzuki le long de ce qui est devenu maintenant un sentier, une légère pente sablonneuse à escalader, puis une ligne de cocotiers trônant gracieusement au sommet de ce genre de monticule.  Puis, on redescend de quelques dizaines de mètres pour atteindre les premières vaguelettes de la mer.  

parc_langue_barbarie

   Et nous n'avons pas à choisir un endroit en particulier car la plage est à nous, si je peux m'exprimer ainsi.Vers la gauche, elle s'étend à perte de vue, et est notre domaine pour le temps de notre séjour. Marches, baignades, jeux, repos... tout est à notre disposition, et gratuitement !

  Depuis mon séjour à Saint-Louis, en 2003, l'on aurait malheureusement coupé cette Langue de Barbarie, pour des raisons de sois disant risques d'inondation de la ville, et une minuscule brèche de 4 mètres a été ouverte, devenant rapidement au bout de quelques mois un trou de plus de 800 mètres, incontrôlable... la bêtise humaine dans ce qu'elle a de pire à offrir à la Nature !

   J'y reviendrai, d'ailleurs, dans un prochain message, où je vous raconterai cette belle mais difficile aventure dans presque la limite de cette Langue de Barbarie, aventure qui maintenant, avec ce gâchis écologique de 2003, ne pourrait plus se réaliser...

 

Pégé

 

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12 janvier 2013

La Tabaski... ou la fête des moutons !

Salut à tous,

Tabaski   Le sujet développé aujourd'hui, fait appel, dans mes souvenirs, à l'odorat. la vision, et le goût car la Tabaski, comme vous pourrez le constater  en prenant connaissance de cette grande fête chez les musulmans, et des diverses étapes qui la composent. 

Du site Sénégal-Online.com : La Tabaski !

   ¨La Tabaski ou fête de l'Aïd-el-Kebir plus connue sous le nom de "fête du mouton", est définie dans le Coran comme une fête lors du pèlerinage à la Mecque.  Ainsi, tous les musulmans  fêtent-ils l'événement ensemble à défaut d'être à la Mecque. La date est fixée  selon le calendrier lunaire, qui tourne par rapport au calendrier grégorien. L'islamisation  précoce du Sénégal,  dès le XIème siècle,  a imposé un nouveau calendrier ; original dans le monde musulman, les fêtes musulmanes ont des noms wolof : c'est le cas de la Tabaski. Dès le XVIIème siècle, c'est à cette date que les nobles du royaume du Kajoor viennent saluer  le roi (Damel) ou le déposer comme pour le despote Dauda Demba ; plus tard, nom de Tabaski s'est étendu à toute l'Afrique de l'Ouest avec la colonisation¨... (Lire la suite)

http://www.senegal-online.com/francais/histoire/religions/tabaski.htm

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tabaski2011-3386

Du site Senego :Chaque partie du mouton de Tabaski et même la corde qui a servi à l’attacher, ont des vertus médicales », selon un religieux !

   ¨ Le guide religieux, Serigne El Hadji Malick Guèye, vient de publier un livre intitulé  »Les extraordinaires bienfaits qu’on trouve dans le mouton de Tabaski ». L’auteur de ce livre donne des indications sur l’utilité médicale de chaque membre du corps d’un mouton égorgé en guise de sacrifice, le jour de la fête de Tabaski.

« Chaque partie du mouton a une importance toute particulière, qui mérite d’être expliquée, afin que toutes les familles puissent en profiter », a dit M. Guèye qui a récemment présenté ce livre à des journalistes. Ainsi, a-t-il indiqué, même la corde ayant servi à attacher le mouton et le couteau avec lequel on l’a égorgé ont des vertus médicales. Il déclare avoir écrit et publié le livre pour « permettre aux Sénégalais de profiter des possibilités extraordinaires qu’offre le mouton de Tabaski ». Serigne El Hadji Malick Guèye dit tenir de tels « secrets » de son père¨... (Lire la suite)

http://senego.com/religion/chaque-partie-du-mouton-de-tabaski-et-meme-la-corde-qui-a-servi-a-lattacher-ont-des-vertus-medicales-selon-un-religieux_57531.html

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   Dans la première photo, ci-haut, l'on peut voir une grande quantité de moutons dans un parc situé non-loin de ma demeure, et veuillez croire que les bêlements de ces pauvres bêtes sachant bien instinctivement leur sort prochain, n'étaient pas de tout repos pour mes oreilles sensibles à ces plaintes, mêmes animales, qui parvenaient lors de ma présence localement.

   On m'a laissé dire que beaucoup de Sénégalais s'endettaient pour le restant de l'année en se sentant obligés, par la foi qui les anime, et l'effet d'entrainement que peut causer une religion... mais que ce problème était en partie compensé par la joie de partager un repas de la Tabaski avec sa famille, ses amis et même des étrangers comme moi.

   En effet, durant cette journée toute spéciale, mon gardien, malgré sa nombreuse famille, est venu bien  humblement cogner à ma porte, et tout heureux de m'offrir un plat de mouton, accompagné d'une sauce à base d'arachides broyées et possiblement de riz... Onctueux, et pour un palais peu habitué, une viande qui n'a pas eu le temps de vieillir, je dois vous avouer bien sincèrement que je n'ai pu compléter le contenu, sans l'avouer à mon donateur, bien évidemment.

      Et pour faire bonne mesure, quelques temps plus tard, ma bonne m'apporte gentiment un même genre de contenant, et une préparation en tout point semblable...

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Du site Saint-Louis du Sénégal : La Tabaski, la grande réunion des familles autour du mouton !  

tabaski2011-3562

   ¨C’est la plus grande fête du calendrier musulman: l’Aïd el-kebir qu’on  appelle au sud du Sahara Tabaski a été célébré, au Sénégal, ce lundi 7 novembre  quand la Umma musulmane partout ailleurs se remettait de son orgie de moutons  du dimanche 6 novembre. En une seule journée, près de 500 000 moutons ont été  sacrifiés pour commémorer le sacrifice d'Abraham (Ibrahim sous nos latitudes).  Une fête qui est aussi l'occasion de se réunir en famille.

   A quelques jours de la Tabaski, dans les rues de Saint-Louis,  l'ambiance se faisait déjà sentir : le marché de Sor est bondé, places et  terrains vagues envahis par les béliers et moutons notamment près du village  artisanal, juste devant le cimetière de la ville; et les tailleurs sont débordés  par le travail... C'est la ‘fête du mouton’ qui se prépare ! La famille Diallo,  résidant à Sor Diagne, tente de s'organiser à l'avance, comme de nombreuses  familles sénégalaises : confection de nouveaux habits, achats de nourriture et  de boissons sucrées, nouvelles coiffures¨... (Lire la suite)

http://www.saintlouisdusenegal.com/tabaski.php

Pégé

28 décembre 2012

Souvenirs d'Afrique : Des milliers de kilomètres de route dans un paysage semi-aride !

Salut à tous,

numérisation0001

  Lors de mon départ pour le Sénégal, on m'avait quelque peu renseigé sur ce à quoi je devais m'attendre comme zone climatique avec qui devoir composer durant les deux prochaines années... De plus, j'avais feuilleté quelques livres sur ce pays, et particulièrement, cette bande de pays qui longe la Mauritanie et le Mali, mais dans ma tête, je voyais beaucoup plus les clichés des actualités, nous montrant des forêts tropicales, avec sa faune variée, et ses chaleurs humides et accablantes...

   Mais rien de tout cela lorsque j'ai mis le pieds hors de mon Zuzuki pour la première fois, et à tout considéré, pas déçu car au fil du temps, j'ai pu apprécier ce climat maritime mais surtout, semi-aride, avec son fin nuage de particules de sable presqu'en permanence, envahissant tous les recoins de ma maison, sa végétation réduite mais tout de même suffisamment exotique, avec ses cocotiers, ses bougainvillers, arbres à pain, baobabs, etc... 

   Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre, mon petit camion, à traction quadruple m'a été d'une grande utilité durant ces quelques 40,000 kilomètres de brousse sablonneuse, et même, à diverses reprises, lorsqu'embourbé ¨drôlement¨ dans du sable presque mouvant, ou bien, un sentier disparu dans quelques centimètres d'eau.

  Je dois vous avouer que les premières semaines de brousse m'ont paru pénibles, et je me demandais quelques fois si j'allais réussir à apprivoiser ce sable instable lors de mes voyages journaliers, car vous pensez bien que je n'avais pas le choix, car le territoire choisi pour mon travaille de vulgarisation des plantes médicinales et utiles comprenait près de 25 villages, dont pour la plupart, n'ayant que des sentiers sablonneux comme points de contact.

   Et puis, il n'y avait pas que le sable pour me causer quelques troubles à l'occasion, mais également les saisons des pluies qui, heureusement, étaient très limitées, mais dangereuses tout de même, car le fleuve sénégal, tout près, avec ses nombreux bras envahissants durant ces périodes de pluies de nombreux sentiers, les faisant disparaitre traiteusement, et heureusement que mes homologues sénégalais me guidaient pour m'éviter ces bourbiers dangereux.

   Mais heureusement, il y avait ces moments, presque sublimes, où, après le début de l'une de ces courtes périodes de pluies, la nature se parait d'une héphémère mais combien spendide couverture de courte verdure. cachant temporairement à nos yeux ce sable omniprésent et fRenouveau végétalamilier.

   La photo ci-contre en est un reflet de cette belle nature, prise par le système automatique de ma petite caméra, en compagnie  d''une coopérante allemande en stage temporaire de trois mois auprès du Plan International, et de Sy, l'un de mes homologues. 

  Une situation que je ne pouvais ignorer, mais qui, heureusement, n'affectait pas le plaisir que j'avais à parcourir continuellement la brousse, était qu'aussitôt que je m'éloignais de Saint-Louis ou bien de la route nationale, je me retrouvais complètement démuni face à un bris mécanique ou à un malaise soudain, car les moyens de communication que l'on connaît dans nos pays modernes, stations d'essence nombreuses, téléphones au besoin, remorquages disponibles facilement, mais que chez nous, l'on n'apprécie pas souvent à sa juste valeur, n.existe pas dans ces paysages de sable, où on a l'impression bien souvent de se retrouver devant nulle part, et qui plus est, n'étant pas un connaisseur en mécanique, ce fait non anodin dans le présent contexte, n'ajoutait pas un facteur de sécurité et d'assurance das mon travail à long terme...25

   

 Mais faut croire que les dieux étaient avec moi, car très peu de problèmes, minimes même, durant ces milliers de kilomètre, minimes, oui, parce qu'ils sont survenus dans la ville même de Saint-Louis : nombreuses crevaisons, problèmes de carburareur, surchauffe du moteur, etc... !

Et suffisamment de beaux souvenirs pour apprécier aujourd'hui de pouvoir vous en faire part, avec même une certaine nostalgie... quoi demander de mieux, après tant d'années de passées déjà !

Et pour ceux ou celles qui aimeraient en savoir un peu plus sur ce beau coin du Sénégal : Géographie et climat de Saint-Louis du Sénégal !

http://www.saintlouisdusenegal.com/geographiedesaintlouis.php

Pégé

 

  

16 décembre 2012

Souvenirs d'Afrique : Un îlot enchanteur... mais un piège qui tourne presqu'au drame !

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Salut à tous,

   Dans un message précédent, je vous racontais une excursion merveilleuse sur le fleuve Sénégal, une longue pirogue, un tout petit moteur à essence qui tarde à démarrer, plusieurs adultes, des jeunes, et même un bébé...et une fin qui aurait pu tourner au drame...

   Comme je venais à peine d'arriver au Sénégal, ce voyage était pour moi un genre d'initiation à la vie d'un coopérant en sol africain, rempli de faits divers, d'annecdotes quelques fois inédites, et justement, ce voyage qui me paraisait idyllique, enchanteur, faillit mal se terminer, et heureusement, plus de peur que de mal !

  Mais laissez moi vous raconter...

   Tôt le matin, quelques coopérants, dont deux couples avec de jeunes enfants, nous nous promettions une belle journée de détente, en ce beau dimanche ensoleillé, une eau calme, des paysages à couper le souffle, des villages aux bords de l'eau, avec leurs huttes typiques du milieu, beaucoup d'oiseaux, quelques animaux sauvages venant s'abreuver... le tout accompagné du put-put régulier du petit moteur qui vaillamment, nous menait à destination.

   Au loin, un minuscule îlot de sable apparu, tout blanc, presqu'iréel tellement il semblait insolite dans ce décor de verdure tropical. D'un côté, le fleuve, et à peine quelques mètres plus loin, l'océan atlantique... et nous étions de fait dans le pays voisin, la Mauritanie, et tout de même un peu hors-la-loi si je peux m'exprimer ainsi, car nous n'avions pas demandé de permission aux autorités de ce pays limitrophe au Sénégal... mais bon, comme nous étions loin de toutes villes ou villages, et pour une journée seulement, le passe-droit volontaire ne portait pas à conséquences.

  Donc, durant la journée, petits jeux divers, beaucoup de ¨jasettes¨, de ¨voyages¨ du côté de l'océan, à ramasser quelques coquillages, à préparer nos repas typiquement sénégalais, avec poissons et riz... et toujours le soleil radieux, une brise continue venant de la mer, et le chant des oiseaux dans la forêt tout proche... Quoi demander de mieux !

  En fin d'après-midi, il fallut songer à repartir, car il ne faut pas oublier que dans les tropiques, la noirceur vient rapidement, et nous avions un long parcours fluvial à refaire...

  Mais quelle ne fut notre surprise de constater que notre immense pirogue, toujours attachée, se trouvait maintenant échouée dans une ¨mer¨ de vase, car tout à notre détente de la journée, nous n'avions pas du tout remarqué le changement de marée, même sur un fleuve...Et personne n'avait pensé à ce phénomène de la nature... même pas notre conducteur sénégalais du moment. Et pas question d'attendre la prochaine marée ! 

  La solution était simple mais pas facile à exécuter... et faisant ni un ni deux, les femmes et les enfants, ainsi que les bagages embarqués dans la pirogue, nous les hommes, pantalons enlevés, envahir cette vase, et la pousser, mètre après mètre, et après de multiples et laborieux efforts, réussir à atteindre l'eau du fleuve... se nettoyer du mieux que l'on pouvait, embarquer, et en se servant de nos mains,car nous n'avions même pas une seule rame... la faire avancer jusqu'à ce qu'elle puisse flotter librement, et là, encore une autre fois, notre navigateur, de peiner à faire redémarrer le petit moteur capricieux.

   Et heureusement, exténués, mais satisfait tout de même de notre aventure, nous sommes enfin arrivés au quai, où nous attendaient des membres de notre groupe, inquiets de notre arrivée tardive, presque dans la noirceur...

 Pégé

  

6 décembre 2012

Souvenirs d'Afrique : Mon chat Mousse et mon habitation durant les deux prochaines années !

Salut à tous,   

numérisation0002   Pour ceux qui m'ont suivi dans mes messages précédents sachez qu'en date du 2 avril, 2010, je racontais avec grand plaisir la première visite d'un chat adulte, mais de petite taille, partiellement sauvage, et habitant, avec deux de ses compagnons, le toit plat de ma maison, et que par la suite, je réussis à quelque peu à apprivoiser, et pour les besoins de la situation, l'appelant Mousse...

   Voici donc le fameux chat en question, et comme vous pouvez le constater par la photo, il ne semble pas trop désireux de se faire approcher, et notre longue amitié s'est toujours déroulée avec une certaine retenue et méfiance, de part et d'autre, et bien entendu, je n'ai jamais osé le cajoler, mais qu'à cela ne tienne, comme pour nous les humains, il y a des amitiés, qui en sont de vraies et sincères, mais où chacun des deux parties aime a garder ses distances... 

  À vous d'ouvrir le lien qui suit, pour mieux connaître et découvrir mon petit compagnon sénégalais du moment appelé Mousse !

http://cooperant.canalblog.com/archives/2011/04/02/20796886.html

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   Lors de mon arrivée à St-Louis, n'ayant jamais visité un pays africain, et ayant eu droit à très peu de précisions sur le genre d'habitation de la part de mon organisme qui e chapeautait, le CECI, dans mon imagination, je voyais toute une série de genres d'habitations possible à devoir y vivre, de l'humble maison avec toit de chaume, à celle plus conventionnelle, près de la brousse.

 numérisation0003

 Mais lorsque mon chau ffeur du moment arrêta le Suzuki en face d'une grande maison, tout en béton, avec un toit plat, entourée d'un haute muret, également en béton, mais caché au devant par un paillis de chaume, et même un garage attenant, j'avais peine à le croire que j'allais y vivre durant les deux prochaines années, et en prime, non loin du centre-ville de St-Louis.

  La photo ci-contre représente l'entrée arrière, avec ses belles fleurs de bougainvilliers, arbres qui couvrent également une autre face complète de la maison, et chaque matin, en ouvrant les volets, ces belles fleurs m'accueillent avec leur colorie éclatant.

  L'intérieur est immense, les plafonds très hauts, et du fait de la structure entièrement en béton, toujours très frais, mais terriblement poussiéreux, du fait d'un presque constant léger brouillard de sable provenant du sol semi-aride de la brousse tout proche.numérisation0005

   La photo suivante nous montre la minuscule cuisine, fonctionnelle tout de même, car je dois vous avouer que je n'y passais pas beaucoup de temps, l'art culinaire n'étant pas mon passe-temps favori ! La salle à manger, immense , avec une grande et lourde table en beau bois veiné, un haut buffet, un téléphone non-branché, deux grandes chambres et une salle de bain pour compléter le tout. 

   Et pour terminer ce court parcours du ¨propriétaire¨du moment, un garage accessible de la cour, et où passait une partie de ses journées, mon gardien Ibrahima, dont je reviendrai vous en parler plus loin, dans un message à venir.

 

Pégé

 

  

25 novembre 2012

Souvenirs d'Afrique : Ethnies et dialectes... Wolof et Peul !

numérisation0001Salut à tous,

   Dans la région de St-Louis, deux ethnies sont prédominantes, identifiées également par leurs dialectes respectifs, soit les Wolofs et les Peuls.

   Si vous le voulez bien, nous allons aller à leur rencontre, pour mieux les connaître...mieux les apprécier... leur différence, leur particularité, leur dialecte, leur histoire !

Du site Historia Mundi : Les Wolofs !

   ¨Leur Milieu:

L’ethnie Wolof (ou Ouolof) est la plus nombreuse du Sénégal avec de la population (l 350 000). Les wolofs tiennent leur nom de la langue qu'ils parlent. Cette langue emprunte sa dénomination au pays Lof, point de départ de l'empire Diolof.    Le pays wolof s'étend de Saint Louis jusqu'au sud de la presqu'île Cap Vert, avec comme principaux centres : Saint Louis, Touba, Diourbel, Thiès. Cependant, les Wolof sont dispersés dans autres régions et parmi d'autres ethnies. Après le français la langue officielle est le wolof, parlé par la majorité des Sénégalais (chaque ethnie conserve néanmoins sa propre langue).

Leur histoire !

   L’entrée dans l'histoire des Wolof est liée, au XIVe, siècle, à un chef légendaire, N'Diadiane NDiaye, qui fonda le royaume Dyolof en réunissant tous
les États du nord au sud jusqu'aux royaumes du Sine du Saloum et une partie du Fouta. L'unité de ce peuple wolof, réalisée par les rois du Dyolof, éclate vers le XVIe siècle en plusieurs Etats qui allaient, jusqu'à la période coloniale, alterner règnes pacifistes et guerres fratricides •Le Oualo, sur la rive gauche du Sénégal (capitale N'Diourbel).

•Le Cayor, le plus puissant, de Saint Louis à Rufisque jusqu'à Touba au centre
•Le Baol, entre le Cayor et le Sine
•Le Dyolof, au centre
•Les Lébou, au Cap Vert, qui proclamèrent leur indépendance en 13 après de nombreuses luttes contre le Cayor.
On trouvait toujours à la tête de ces États monarchiques un souverain appelé Damel, et la Linguère, mère ou soeur du damel. Les guerriers pillaient souvent les paysans.
Pendant la colonisation, les chefs wolof saisirent l'opportunité de la culture intensive de l' arachide pour pénétrer dans d'autres régions (Sine, Saloum,
Ferlo) influencèrent fortement¨... (Lire la suite)
http://historia-mundi.forumculture.net/t34-le-senegal-les-woloffs

* La photo ci-haut représente un groupe de dames du village Mpal situé à quelques distance de St-Louis, sur le bord de la route nationale.

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Du site Historia Mundi : les Peuls !  

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   ¨Peul ou Foulbé (pluriel), Poullo (singulier). Le radical foul (ful) signifie « éparpillé » : Foul be : qui appartient à la race Peul. Foullani, pour les Maure. Afouli, pour les Touareg. Foula, pour les Manding. Bororo, pour les nomades du Sahel, du Niger au Tchad. Pulanis, pour le Nigeria.

   Le peuple peul correspond à de nombreux groupes plus ou moins structurés ou éparpillés (ful) du Sénégal au Tchad, des zones sahéliennes aux hauts plateaux du Nord de la Nigeria et du Cameroun.

   On ne peut pas considérer le fait de parler la langue peul comme un critère pour reconnaître un Peul authentique, puisque les Toucouleur
ont la même langue, ainsi que de nombreux Africains, anciens vassaux des Peul. Par contre, certains Peul, assimilés par d'autres ethnies, ne parlent
plus leur langue (ex. les Kassonké, Peul du Birgo (kita), les Diwé en Guinée). Bien que d'origine hamitique, ils parlent maintenant une langue négro africaine très proche du wolof et du sérère. C'est pourquoi l'historien voltaïque Joseph Ki Zerbo considère que la « foulanite » constitue plutôt une
caractéristique culturelle, comme pour les autres peuples négro africains leur entité «tribale».

   Tous les Blancs, les Européens, comme aussi bien les Berbères, les Arabes, les Maure, et certains Peul sont appelés « Rouges » par les Noirs soudanais (hommes rouges, païens rouges, oreilles rouges). Les Peul disent eux mêmes « pullo ko bodedyo », le peul est rouge. Ceux qui n'ont que la
langue poular en commun avec les Peul (Rouge) se qualifient de halpular, c'est à dire de poulophones, comme les Toucouleur qui parlent un peul réformé.
On évalue à plus de huit millions l'ensemble de ce groupe ethnique réparti sur plusieurs pays¨... (Lire la suite)

http://historia-mundi.forumculture.net/t47-senegal-les-peuls

* La photo ci-haut représente  une maman du village de Ndiaguiène. (Voir message précédent)

 Pégé 

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